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Surpêche et DCP: la technique qui fait des ravages

Dernière mise à jour : 18 nov. 2020

Si vous vous métamorphosez un jour en poisson et que vous vivez dans les mers et les océans, sachez que ce qui vous attire le plus ce sont les choses qui flottent à la surface. Oui, mais, c’est quoi le rapport avec le DCP Jammie ?


MAIS LE DCP C’est quoi ? 


Le DCP, c’est un dispositif de concentration de poissons.

Visuellement, ça ressemble à un grand radeau d’objets flottants qui se prolongent sous l’eau par des filets ou des cordages et qui a pour vocation de ramasser un maximum de poissons.

Depuis des millénaires, les pêcheurs savent que tout objet flottant dans les océans fait du tape à l’œil à nos amis à écailles (le voilà le rapport avec la métamorphose), les DCP existent depuis très longtemps et étaient utilisés par les pêcheurs artisanaux.

Sauf qu’aujourd’hui, cette technique ancestrale a été reprise et optimisée par les grands industriels de la pêche qui ont développé des DCP artificiels équipés de balises GPS et de balises satellites.

RÉSULTAT : ces sondeurs permettent aux géants des mers de savoir exactement ce qu’il se trouve sous leurs filets et de ramasser jusqu’à cent tonnes de poissons tandis qu’un pêcheur artisan n’en amènera que quelques kilos après chaque marée.

Désormais, la multiplication du nombre de DCP déployés par les navires rend la situation hors de contrôle…


Les thons : cible numéro un des industriels

Principalement utilisé pour la pêche au thon, ce mode de surpêche maximise les prises des pêcheurs industriels et fait peser un poids très lourd quant à la pérennité des stocks.

En effet, il faut noter que ce dispositif de pêche massive ayant pour but de tout récolter sur son passage peut capturer des poissons juvéniles et cela empêche les espèces de se reproduire. C’est particulièrement le cas du thon Albacore, vivant dans les océans Indien et Atlantique, or, cette espèce de thon est celui que nous retrouvons dans près de neuf foyers sur dix en France.

Le thon tropical subit une pression de pêche phénoménale et il a été précisé qu’il ne restait aujourd’hui plus que 30 à 55% de la population de ces stocks.


La solution pour limiter ce fléau passe par des réglementations internationales qui encadrent les pratiques de pêche et l’usage des DCP.


Dans l’océan Indien, Greenpeace a contribué à faire adopter des mesures de limitations du nombre de DCP par navire afin de faire pression sur les géants des boîtes de conserves.


DU CÔtÉ des industriels…

Résultat, en 2015, l’entreprise Thai Union (produisant une boîte de thon sur cinq dans le monde) s’est engagée à prendre des mesures strictes envers le droit des travailleurs et la préservation des océans. La firme s’est depuis garantie de réduire drastiquement l’utilisation des DCP et de renforcer le soutien du groupe pour le développement d’une pêche durable (HOURA).

Même constat du côté des entreprises françaises qui tendent elles aussi à changer leur mode de pensée : la majorité des marques ont opéré une modification concrète dans leur approvisionnement en faisant plus de place aux thons pêchés à la senne sans DCP et en diversifiant les stocks de thons pour ne pas uniquement reposer sur les espèces les plus menacés.

C’est notamment le cas du groupe Chancerelle dont la majorité du thon capturé est issue de pêche à la canne ou à la senne. Ces méthodes donnent un avantage compétitif à celui qui les promeut car elles séduisent davantage les consommateurs conscients du danger écologique et prêts à payer plus cher pour obtenir une boîte de thon Labélisé…

Pour acheter mieux et bien, renseignez-vous :

– avec notre partenaire Mr Good Fish

– sur le classement effectué par Greenpeace en 2017

SOURCE:

© GreenPeace pour l’image

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